Alpha Blondy - Site officiel de l'artiste Reggae : www.alphablondy.info

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Alpha Blondy - Site officiel de l'artiste Reggae

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Alpha Blondy de son vrai nom Seydou Koné, né à Dimbokro le 1er janvier 1953, est un chanteur de reggae ivoirien.
Alpha Blondy, de son vrai nom Seydou Koné, est né le 1er janvier 1953 à Dimbrokro en Côte d'Ivoire. Il est élevé par sa grand-mère Chérie Coco, qui le choie et s'occupe de lui avec attention. Il est renvoyé du collège en 72 et part finir ses études à Monrovia au Libéria. Il y parle l'anglais qu'il a appris alors qu'il était au collège. Puis il part pour New York poursuivre des études d'anglais.

En réalité, cette ville lui permet de découvrir le reggae lors d'un concert des Jamaïcains de Burning Spear en 77. Là, il commence à chanter dans divers groupes avec le projet certain d'enregistrer un disque. C'est presque chose faite quand il rencontre le producteur Clive Hunt. Mais malheureusement, ce dernier le laisse tomber à la dernière minute. Véritablement déprimé, Seydou Koné rentre à Abidjan dans son pays natal.

Il vit à ce moment-là une période sombre de sa vie : enfermé dans un hôpital psychiatrique, il y passe deux ans durant lesquels il s'accroche à la musique et ses chansons.

Devenu Alpha Blondy (déviation de "bandit"), il rencontre Fulgence Kassy, producteur de télévision. Celui-ci le fait passer dans son émission "Première chance". A la suite de ça, il enregistre un premier disque "Jah Glory" (1983) avec un titre phare "Brigadier Sabari", chanté en dioula et inspiré par une vraie "opération coup-de-poing" de la police ivoirienne à laquelle le chanteur a assisté.

Le succès est instantané. Le reggae que l'on croyait jusque-là synonyme de musique jamaïcaine devient très naturellement un élément du paysage musical ivoirien et plus largement africain. Les mômes des bas quartiers d'Abidjan sont les premiers à s'enflammer pour celui qu'on va rapidement surnommer, le "Marley" ivoirien.

Un rien survolté, rebelle, chantant aussi bien en dioula, qu'en baoulé, français et anglais, Alpha Blondy augure une nouvelle génération d'artiste qui bouscule un peu les données établies.

Son aura et sa réputation atteint l'Europe. Il sort un maxi 45 t intitulé "Rasta poué" qui devient en quelques jours un véritable succès. Puis en 84, il s'établit pour un temps à Paris et signe avec la firme Pathé-Marconi (EMI). Le second album est enregistré dans la capitale française et mixé à Londres. La chanson et titre de l'album "Cocody Rock" est enregistré à Kingston avec les fameux Wailers.

Véritable bête de scène, Alpha Blondy tourne beaucoup et notamment en Afrique de l'Ouest où ses prestations dans de grandes salles, voire des stades sont autant de rassemblements de la jeunesse survoltée.

De retour dans son pays, Alpha Blondy sort en 85 un troisième opus intitulé "Apartheid is Nazism", hymne militant à la liberté et à la paix avec notamment "Jésus come back" découvrant ainsi le caractère quasi mystique du chanteur.

Fin 86 sort "Jérusalem", album enregistré dans les célèbres studios Tuff Gong en Jamaïque en compagnie une nouvelle fois des Wailers. A sa manière Alpha Blondy prône un certain Å“cuménisme, mettant en avant cette fois-ci la Tora, après le Coran et la Bible. Lors d'un passage au Maroc en juillet 86, il chante face à un public arabe les paroles en hébreu de "Jérusalem". Ce qui pourrait paraître comme étant de la provocation, n'est en fait qu'un désir incroyable de rassembler et de réconcilier les hommes entre eux.

Accompagné de son groupe "Solar System", Alpha Blondy entame une tournée française qui démarre les 6 et 7 mars 87 au Zénith à Paris avant de partir pour les Antilles. Une tournée plus large prévue en Europe est finalement annulée. La radio privée NRJ qui sponsorise la tournée blâme le chanteur pour son manque de "professionnalisme". Il n'est pas rare à cette époque de le voir commencer un concert avec deux heures de retard !

Star dans tout l'ouest Africain, le reggaeman a atteint les sommets de la gloire. L'album "Révolution" qui sort en 87 permet à Alpha Blondy de changer légèrement de ton, de coloration musicale. Enregistré à Paris, l'album propose des morceaux comme "Sweet Fanta Diallo" où violons et violoncelle viennent soutenir la base reggae, ou bien "Miri" duo-slow avec la grande dame de la chanson ivoirienne, Aïcha Koné. Mais la principale curiosité de ce disque n'est autre que "Jah Houphouët parle" ou quelques 10'37 de discours du président ivoirien de l'époque, sur un vague fond reggae. Cet hommage à l'homme d'Etat, qui remplit les deux tiers de la première face du 33 tours peut nous apparaître comme une bizarrerie. Mais Alpha Blondy l'assume très bien et se défend des critiques avec véhémence.

Après l'annulation des concerts à Paris au Zénith en 88 et une tournée triomphale de deux mois aux Etats-Unis, le rastaman domicilié depuis quelques temps déjà à Paris, rentre à Abidjan en 89, ce qui constitue un véritable événement pour les Ivoiriens. Dans ses bagages, il ramène un nouvel album "The Prophets" dont il compte assurer la promotion depuis la Côte d'Ivoire. En effet, Alpha Blondy considère que paradoxalement Pathé Marconi, sa maison de disques néglige un peu la marché africain. Pour cet album, il est à la fois, compositeur, parolier, interprète et producteur. De plus, il s'occupe dorénavant de son management.

A partir de la fin de l'année 89, il se produit toujours avec le Solar System, dans toute l'Afrique de l'Ouest. Un disque intitulé "SOS guerre tribale" est enregistré dans un studio 8 pistes à Abidjan et sort de façon confidentielle.

Il renoue avec la scène parisienne en décembre 91 pour une série de trois concerts à l'Elysée-Montmartre. Le retour de l'enfant terrible du reggae africain se fait quasiment en même temps que la sortie de son nouvel album "Masada". Les arrangements sont signés Boncaïna Maïga et la prise de son ainsi que le mixage, Denis Bovell qui travailla notamment avec Linton Kwesi Johnson. Le simple "Rendez-vous" fait un carton, la carrière du "rastafoulosophe" (comme il le dit lui-même) redémarre et l'album devient rapidement Disque d'or. En octobre 92, il passe au Zénith à Paris, au terme d'une tournée européenne fatigante.

Au début de l'année 93, Alpha Blondy fait une tentative de suicide après une crise de démence. Les derniers mois passés en tournée semblent avoir éprouvé ses nerfs fragiles.

Remis de ses émotions, Alpha Blondy revient en 93 avec un nouvel album "Dieu". Entouré d'excellents musiciens, le rasta ivoirien, plus mystique que jamais, distille un reggae rock plus rapide que précédemment, abordant des sujets polémistes comme dans "Abortion is a crime" ou personnels comme dans "Heal me" ("Qui peut me soigner ?").

Après plusieurs ennuis de santé qui l'ont mené à faire des séjours en hôpital psychiatrique, Alpha Blondy revient sur scène le 10 décembre 94 à Abidjan lors d'un festival organisé pour célébrer le premier anniversaire de la mort du président Houphouët Boigny. Quelques jours plus tard, le 29 décembre, il fait un retour remarqué au Zénith à Paris.

Après la sortie d'un "Best of" en 96, Alpha Blondy revient en juin de la même année, avec "Grand Bassam-Zion Rock" dont les titres sont chantés en six langues : arabe, malinké, français, anglais, wolof et ashanti. Boncana Maïga signe les arrangements. Rien de très nouveau dans cet opus reggae mâtiné de rock et de funk, si ce n'est une reprise de "Natural Mystic" du grand maître Marley.

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