Qu’est ce qui peux bien pousser une fille de 15 ans originaire d’un Rimouski tranquille à vouloir chambarder le monde de l’électro?
Le déclic : son premier rave dans la métropole. Le dynamo; la musique techno, le new wave, les productions allemandes au son « carré ». Le résultat : un album original qui sort à l’automne 2006 avec un son incomparable où se mélangent les textures lo-fi à la basse sale, des mélodies intimes, personnelles et mélancoliques, des mouvements carrés et froids mais aussi ronds et vaporeux.
De ses débuts au Blue Dog, jusqu’à sa première résidence au bar Blizzarts et des passages remarqués dans les hauts lieux de la musique électronique du Québec et de l’Europe, Mini a finalement posé ses bagages au bar Le Parking, à Montréal, en septembre 2003. Depuis, à titre de DJ résidente et de directrice artistique de la soirée Overdose, elle fait du jeudi soir LA soirée la plus populaire à Montréal. Les meilleurs artistes de la scène électro montréalaise et mondiale sont venus partager son «labo», notamment Ellen Allien, Tiga, John Selway, Zombie Nation, David Carretta, Laurent Garnier, Miss Kittin et j’en passe. En plus, Mini tient les couche-tard en éveil au Aria, un after montréalais où elle a déjà partagé les planches avec Green Velvet, Vitalic et Boy George, entre autres. Et c’est sans compter ses implications dans divers projets expérimentaux comme les spectacles de peinture en direct du groupe Lattakeuse Dimage ou plus récemment, avec l’Opéra de Montréal dans le cadre de Technopéra, un projet qui vise à intégrer de la musique électronique à différents opéras.
Avec un parcours cumulant autant de rencontres et d’expériences, pas surprenant que Mini ai voulu regrouper ses influences sous un même opus et nous arrive avec « Audio Hygiene », titre qui évoque une autre dimension du son, un antidote à la pop redondante dont on nous gave . Son procédé créatif unique allie l’organique à l’électronique; sur des lignes de synthé et de « sub bass » Mini ajoute beaucoup d’échantillonnage et de bruits ambiants trafiqués à partir de jouets qu’elle court-circuite. Ajoutons à cela les remixes de Trisomie 21 avec qui Mini fait un duo vocal, et les Lesbians on Ecstasy qui ont dynamisé la pièce « Ego trip ». Une signature qui ne passe décidément pas inaperçue!